Les grands circuits cyclables Européens ensoleillés
Pour vous, pas de voyage à vélo sans soleil, sans légumes, sans fruits juteux, abricots, pèches, melons, pastèques à gogo ? Alors, sans hésiter, direction la Méditerranée et l’Adriatique…
Programmer des randonnées à vélo en Italie
La Toscane est une véritable terre d’élection pour le voyage à vélo… Des petites routes tranquilles, des chemins blancs, des villages magnifiques, un patrimoine architectural fabuleux, les lumières et les couleurs du printemps et de l’automne, une cuisine et des produits de rêve dans les petits marchés et les petits commerces de bourg. Pas de problème pour planter la tente après avoir demandé dans les fermes. Pas de problème non plus pour trouver un endroit pour recharger vos batteries si vous avez choisi de pédaler sur un vélo électrique. Une bénédiction pour partir une semaine ou deux en avril-mai ou en septembre-octobre. Moins connus, l’Ombrie, les Pouilles et le Basilicate (la pointe de la botte) offrent également ces paysages de culture méditerranéenne avec de petites routes. Comptez quand même un bon petit dénivelé quotidien et, surtout, évitez l’été ! Pour des itinéraires plus faciles, vous pouvez toujours passer le col du Brenner en train pour redescendre la voie verte du Haut-Adige jusqu’au lac de Garde, rejoindre la vallée du Pô jusqu’à l’estuaire puis longer la côte jusqu’à Venise.
La Croatie à vélo
Pas très loin, en Croatie, les doges de Venise ont laissé des traces de leur activité commerciale dans tous les ports de l’Adriatique, Zadar, Dubrovnik, Split. La côte, découpée en une multitude d’iles, est splendide. Un bonheur au printemps ou l’automne, mais éviter absolument en période estivale pendant laquelle Allemands, Français et Italiens viennent saturer la côte de voitures et d’embouteillages.
L’Espagne et son climat ensoleillé
Outre la plage et le soleil, le cyclo-voyageur découvrira en Espagne d’autres paysages… De vastes plateaux dénudés, balayés par le vent ou brûlés par le soleil, des montagnes de moyenne altitude, les sierras, que l’on franchit par de petits cols et, pour les plus sportifs, des massifs plus élevés, Pyrénées ou Cordillère cantabrique, des cultures variées, oliviers, orangers, arbres fruitiers, vignes, chênes verts, chênes lièges, immenses étendues de céréales. Les climats sont contrastés, continental sur la meseta, océanique au nord, méditerranéen sur le pourtour de la Méditerranée. Selon les saisons et la région, les températures sont caniculaires ou glaciales, les pluies diluviennes en automne ou au printemps. Les adeptes d’histoire et d’architecture seront comblés. Bon nombre de villages et villes portent l’empreinte du passé tourmenté ou conquérant… Grottes préhistoriques, ponts, voies, vestiges romains, mosquées, palais et forteresses, églises, chapelles, monastères, cathédrales, sans oublier l’habitat traditionnel. Des itinéraires culturels se développent, conçus pour les cyclo-voyageurs et pour les amateurs de vélo tout terrain (que les Espagnols affectionnent), ainsi les différents chemins de Saint-Jacques, la route de Charles Quint, la route du Cid, la route des villages blancs, la route de Ala Andalus… Les éditions Petirrojo proposent des cartes détaillées des itinéraires, avec les services utiles aux cyclo-voyageurs. Le réseau des voies vertes espagnoles se développe sur d’anciennes voies ferrées. Les pistes cyclables sont encore trop rares malgré des aménagements récents. Mais sur les routes, en général en bon état, le bas-côté suffisamment large et entretenu est sécurisant pour les vélos. Le camping sauvage s’avèrera aléatoire car les cultures constituent un obstacle fréquent. Enfin, les contacts sont faciles avec les Espagnols, surtout quand on s’arrête avec un vélo.
Dans les anciens pays du bloc de l’est, le cyclisme est toujours présent
Vous voulez oublier votre statut de touriste et redevenir voyageur, profiter de l’imprévu et des rencontres… Mettez le cap l’est ! Les anciens pays du bloc de l’Est vous ouvrent des portes très diverses. Notre préféré est sans doute la Roumanie. Un pays francophile, une langue latine plus facile d’accès, des campagnes qui vivent encore au rythme des charrettes à cheval et du métronome des faux dans les champs, des villes contrastées entre une élite bien ancrée dans l’Europe et les usines rouillées de l’ère soviétique. La Pologne n’arrive pas bien loin derrière avec les montagnes de Silésie à la frontière slovaque, la Mazurie et ses mille lacs au nord-est, les bords de la Baltique de la Lituanie aux chantiers navals de Gdansk. Dans ce pays, la qualité des routes reste aléatoire (goudron, pavés gros ou petits, et parfois chemins de sable), mais les choses évoluent. La République tchèque fait actuellement de gros efforts pour proposer des pistes et des vélo-routes… De Vienne à Prague, le long de la Moldau, etc. Une agréable surprise également, la Serbie. Comme dans d’autres pays dont la réputation est, hélas, ternie par la guerre, la population a cœur de montrer une autre image et l’accueil y est sans pareil.